Journée de réflexion et d'échange
Yverdon, samedi 6 février 2010
"Le Tempo ", Quai de la Thièle 3 (ancien cercle ouvrier)
Ces peurs qui nous gouvernent
Socialiste et chrétien: quelles réponses ?
La Suisse se trouve à une période charnière de son histoire : isolée au milieu de l’Europe avec une voie bilatérale qui s’essoufle, secouée au sein même de sa forteresse financière par des scandales à répétition, terrassée par une grippe qui ne finit de parler d’elle, fragilisée dans ses valeurs traditionnelles par une immigration soutenue de personnes d’origine musulmane. Un dictateur magrébin a même osé lever la main sur deux de ses citoyens et remettre en question son intégrité territoriale. Rien ne va plus…
Les Suisses doutent d’eux-mêmes. L’incertitude suscite la crainte, la crainte favorise la peur et la peur pousse au repli. Et pourtant, la peur est aussi foncièrement humaine que ne l’est la naissance ou la mort. Elle est constitutive de notre humanité : elle tient du réflexe de survie, nous pousse à l’action. Mais la peur est également capable de transformer l’être le plus doux en un rapace pervers. A qui profite la peur ?
10h15 |
Accueil
Méditation par M. Georges Nydegger, théologien (GE)
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10h45 |
Les faits divers et la peur
M. Thierry Mertenat, Journaliste à la Tribune de Genève
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11h15 |
Notre jeunesse joue à se faire peur
Mme Estelle Papaux, Cheffe du service de la jeunesse, Ville de Lausanne |
11h45 |
Discussion |
12h30
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Repas en commun
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14h00 |
A qui profite la peur ?
M. Charles Ridoré, Ancien professeur à l'Université de Fribourg et secrétaire romand de l'Action de Carème
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14h30 |
Lucidité, courage et espérance
M. Denis Müller, Professeur d'éthique à l'Université de Genève et Lausanne |
15h00 |
Discussion |
16h00 |
Assemblée générale |
Dans le domaine des affaires et la vie sociale, la peur n’est jamais bonne conseillère. Elle engage à prendre des décision hâtives, souvent mal réfléchies. Transformée en un instrument de manipulation, elle rend des sociétés entières capables de mener des guerres infernales et les pires des atrocités. Le mur de Berlin est tombé, mais pas les préjugés et les obscurantismes.
En tant que chrétiens, nous croyons que le meilleur est à venir. Notre espoir ne s’appuie pas sur le choses visibles et passagères mais sur celles qui sont éternelles (2 Co 4,18). C’est l’espoir qui doit nous pousser en avant. Socialistes et chrétiens, quelles priorités ? Quel sera notre témoignage ? L'homme courageux n'est pas celui qui n'a jamais peur, mais celui qui accepte de faire silence en lui (Henri d'Hellencourt).
Cette année, nous nous réjouissons de pouvoir amorcer le débat au travers de présentations riches et contrastées, en partant de faits divers pour nourrir enfin une réflexion sociale et éthique. Nous vous invitons à venir enrichir le débat et nourrir l’espoir d’une société ouverte et prospère.
Didier Rochat, président
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