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Journée 2015:


Les socialistes chrétiens romands deviennent
« Les ChrĂ©tiens de gauche romands Â»

Samedi 31 janvier 2015
Programme détaillé ici (format PDF)

En mars 2014, la Fédération romande des socialistes chrétiens (FRSC) a fêté son centième anniversaire. Son comité a engagé une réflexion sur l’avenir et l’identité de ce mouvement, qui n’est d’ailleurs plus une fédération dans la mesure où il n’y a plus de groupes régionaux. Le mot socialiste pose problème parce qu’il renvoie au parti socialiste, ce qui est renforcé par le logo de la FRSC qui associe la croix à la rose au poing. Nombre de membres, y compris au sein du comité, ne sont cependant pas membres du PS, étant rattachés au socialisme au sens large du terme.

Le comité a donc proposé à l’assemblée générale qui a terminé la journée du 31 janvier de changer de nom. A une large majorité, les membres ont accepté de se nommer dorénavant les Chrétiens de gauche romands (CGR) sans renier l’héritage de la FRSC. Un nouveau logo sera créé. Les statuts ont été adaptés en conséquence.

Cette modification de nom est officielle dès maintenant. Toutefois, le nom de la Fédération romande des socialistes chrétiens et son logo continueront de figurer dans l’adresse et la mise en page de ce site jusqu’à sa refonte qui prendra un certain temps.

 


« Pour une laĂŻcitĂ© qui
reconnaisse les religions Â»

Réunis à Lausanne le samedi 31 janvier, les socialistes chrétiens romands se posaient la question: quelle laïcité pour la Suisse ? Un thème choisi l’automne dernier mais qui a acquis une actualité particulière ce dernier mois !

Le pasteur Alexandre Mayor a introduit la journée par une méditation sur les textes du Nouveau Testament qui évoquent ce thème, bien que dans un contexte très différent du nôtre: Jésus lui-même recommande de «rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu», et il affirme à Pilate que «mon Royaume n’est pas de ce monde». Il délimite donc des sphères différentes pour la spiritualité et la politique, ouvrant la voie à ce que nous appellerions aujourd’hui laïcité de l’Etat.

Professeur de sociologie des religions, Roland J. Campiche a ensuite brossé un tableau des formes de laïcité que l’on rencontre en Suisse, pays dont la constitution ne gomme pas la tradition chrétienne tout en prescrivant le respect des convictions (religieuses ou non) et en empêchant la mainmise d’une religion sur les citoyens. Une situation bien différente de celle de la France, dont la posture rigoureusement laïque fait d’ailleurs figure d’exception en Europe et dans le monde. Il se prononce clairement pour la reconnaissance par l’Etat des communautés religieuse, notamment de l’islam puisque c’est d’actualité. Cette reconnaissance est gage de sérénité au sein des communautés comme dans l’espace public.

En l’absence de Pascal Hämmerli, prévu au programme mais retenu par un imprévu à l’étranger, c’est Dimitri Andronicos, membre du comité des socialistes chrétiens, qui a traité de la présence des signes religieux dans l’espace public, par exemple les crucifix dans les classe. Il faut, selon lui, accepter de donner une dimension visible aux religions et ne pas faire de leurs signes de simples objets de musée. Prenant exemple sur le Québec, il prône le principe de «l’accommodement raisonnable», qui consiste à promouvoir des compromis acceptables qui permettent la coexistence des différentes religions et des athées.

L’après-midi, une table ronde réunissait quatre personnalités que presque tout aurait pu opposer. Olivier Delacrétaz, président de la Ligue vaudoise, qui aurait pu être le loup dans la bergerie, a pourtant été bien reçu par l’assistance dans la mesure où il relevait que la laïcité ne pacifie pas la société en prétendant neutraliser l’espace public et surtout lorsqu’elle devient à son tour une «religion de la laïcité». Benoît Gaillard, président du parti socialiste lausannois et extérieur à toute pratique religieuse, proposait une laïcité critique autant envers les religions qu’envers elle-même, acceptant les compromis (et non les compromissions) pour autant que soit défini l’espace entre les normes civiles et les choix moraux possibles. Hafid Ouardiri, musulman directeur de la Fondation pour l’Entre-connaissance, a dit se trouver heureux de la laïcité suisse et genevoise en ce qu’elle donne droit de cité à sa communauté minoritaire, mais en rendant l’assistance attentive au fait qu’elle est souvent vécue comme répressive. Vincent Léchaire, président des socialistes chrétiens, a défendu le principe d’une laïcité ouverte, garantissant la démocratie (c’est le peuple qui est souverain en matière politique) et la liberté de conscience mais tolérant la visibilité des religions.

Un débat animé a suivi, mettant en évidence une forte adhésion au principe d’une laïcité qui ait pour but non de cacher les différentes formes de religion ou de non-religion, mais de leur permettre de vivre ensemble: des signes d’appartenance visibles peuvent, dans un climat de tolérance et de liberté, faciliter le dialogue et la compréhension. Au contraire de ce qui se passe en France, l’histoire de notre pays (qui s’est pourtant constitué au XIXe siècle au terme d’un conflit à composante religieuse) démontre que l’on peut construire un climat serein en ce domaine. Ce qui s’est fait entre protestants et catholiques devrait pouvoir se poursuivre entre chrétiens, athées et musulmans.

Mais, comme l’a relevé un participant, les conflits entre religions et au sujet de la laïcité sont actuellement exacerbés au détriment du débat économique et politique. Le plus grand problème du monde actuel n’est pas le statut ou la responsabilité des religions, mais le fait que l’économie et l’argent prévalent sur toutes les autres valeurs.

Pour toutes informations: info@frsc.ch

Jean-François Martin, secrétaire de la
Fédération romande des socialistes chrétiens


Service de Presse:
Fédération romande des socialistes chrétiens
Jean-François Martin, Saules 9, 1800 Vevey
(privé: 021 944 56 71; prof. 021 925 59 65); redaction@frsc.ch

Voir le programme détaillé ici (format PDF).

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